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Benjamin Sabatier est né en 1977 au Mans. Vit et travaille à Paris.
Il est issu d’une famille de plasticiens. Ses parents, anciens élèves de Claude Viallat aux Beaux-Arts, sont dans les années 80 des figures actives de l’art contemporain.
Très jeune, Benjamin Sabatier participe à la réalisation de quelques œuvres en collaboration avec l’artiste américain Keith Haring.
Entre 1995 et 2001, Benjamin Sabatier suit une formation artistique à l’Université de Rennes 2 où il obtient un DEA et l’Agrégation. Depuis 2008, il enseigne les Arts Plastiques à L’université de Paris 1 Panthéon- Sorbonne.
Premières expositions
En 2002, première apparition dans une institution publique, au Palais de Tokyo, où il présente la performance-installation 35 heures de travail. Elle consiste à tailler des crayons sept heures par jour pendant cinq jours.
Jérôme de Noirmont lui offre sa première exposition, Peinture en Kit, l’année suivante. Benjamin Sabatier a choisi de placer son œuvre sous l’impératif « Do it yourself », meilleur moyen selon lui de « rematérialiser » le réel.
Artiste de l’action, Sabatier insiste dans son approche sociale de l’art sur l’importance de la matière et de l’implication du spectateur. Performance, peinture, sculpture, installation, vidéo, il utilise toujours celui qui lui paraît le plus pertinent pour créer du sens. L’influence théorique de Haring et du groupe Support/Surface sur son travail forme un cocktail singulier et détonnant.
Du 4 février au 7 mars 2005, Benjamin Sabatier présente ses nouvelles œuvres à la Galerie Jérôme de Noirmont. Il poursuit ainsi ses réflexions sur les notions contemporaines de travail, de production et de consommation appliquées à l’art.
L’artiste aime à dire que son travail « tourne autour du pot », ce qui signifie qu’il préfère rester à la périphérie pour mieux questionner le centre.
Empreinte du mouvement Support/Surface
Benjamin Sabatier est de ces artistes qui s’adressent au monde. Son discours et sa pratique artistique s’inscrivent dans un contexte socio-économique où le travail apparaît comme le modèle de nos sociétés actuelles.
De loin, ces œuvres ressemblent à de grandes aquarelles dégoulinantes : des paysages pastel abstraits. C’est un véritable hommage que rend Sabatier au mouvement Support/Surface, dont il a toujours revendiqué l’héritage. L’expérimentation sans relâche de l’artiste, à partir de travaux antérieurs par leur recyclage, s’embarque dès lors dans une curieuse psychanalyse.
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