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François Morellet, peintre, sculpteur et installateur autodidacte prolifique, a développé une approche singulière et radicale de l’abstraction géométrique avec un sens de l’irrévérence et un humour sans prétention.
Ses peintures basées sur des objets, ses néons, ses installations architecturales et ses œuvres in situ explorent le potentiel créatif des systèmes cinétiques et préétablis, remettant en question la perception du spectateur et le plan physique de l’image.
Insistant sur le fait que “l’art est frivole même lorsqu’il se prend au sérieux”, François Morellet s’est efforcé de produire un art accessible à tous, dégagé de messages et de significations au-delà de son contenu immédiat.
Sa découverte dans les années 1950 des “Duo-collages” de Jean Arp et Sophie Taeuber-Arp par l’intermédiaire de son amie Ellsworth Kelly l’a incité à introduire la notion de hasard comme principe central, créant ainsi des oeuvres basées sur des nombres aléatoires trouvés dans son annuaire téléphonique local ou à partir de la séquence infinie de décimales du nombre pi.
L’utilisation de grilles et de trames par François Morellet fait également référence à Piet Mondrian et à ses compositions néo-plastiques faites de variations de lignes droites et de plans.
Il joue alors habilement avec l’héritage de Mondrian en inclinant progressivement ses trames et animant la toile d’un maillage envoûtant de lignes diagonales. Il détourne ainsi ce qu’il décrit comme la “sacro-sainte horizontalité-verticalité” de la tradition picturale occidentale, en introduisant des effets d’inclinaison et de rotation qui désorientent le spectateur.
François Morellet faisait ainsi référence à ses oeuvres comme de véritables “pique-niques” auxquels chaque spectateur serait convié d’y apporter ses propres significations et interprétations.