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Xiao Fan Ru est un artiste chinois né à Nakin, il vit et travaille à Paris depuis 1983. Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Nankin, département des Beaux-Arts en 1982, il arrive en France en 1983. Il entre au Beaux Arts de Paris, dont il sort diplômé en 1986. Par la suite, il fait des études dans l’atelier d’Olivier Debré et de Pierre Alechinsky.
L’artiste affirme qu’« A cette époque, [il] cherchai[t] [sa] voie. [Il] tentai[t] d’établir un lien entre [son] apprentissage de la calligraphie chinoise et l’histoire de l’art occidental ».
Cent Fleurs
Entre 1996 et 2000, il peint sa série des Cent fleurs, cent huiles sur toile. Il déclare : « Ce qui m’a infiniment marqué et poussé à quitter la Chine, c’est l’impossibilité de s’exprimer librement. Pourtant, Mao avait dit : « Que cent fleurs s’épanouissent et que rivalisent cent écoles ! ». Xiao Fan Ru invente son propre langage floral, très éloigné du maoïsme, avec « une grande liberté dans la forme et une forte charge érotique ».
Bubble Game
Entre 2004 et 2009, l’artiste peint les Bubble Game qui sont des natures mortes hyper- réalistes dans lesquelles s’accumulent jouets, visages et bulles. Le peintre met cette série en chantier au moment de l’explosion économique de la Chine, qu’il découvre en 2005, lors de son retour dans son pays natal, à l’occasion d’une exposition au Musée d’art contemporain de Shanghai. « Dans mes tableaux, j’ai rendu cet aspect matérialiste de la Chine, cette bousculade que je ressentais et qui est aujourd’hui devenue un phénomène mondial ».
Il change de sujet pour sa peinture en 2013 : « C’est comme si j’étais arrivé dans une autre dimension, plus méditative. Je peins des natures mortes sous cloche, de manière faussement réaliste, comme des trompe-l’oeil ». On peut voir une métaphore de la condition humaine, guère optimiste.
« J’ai pensé à une phrase d’un philosophe qui disait que, quand Dieu regarde les humains en train de réfléchir, il rit ».
Collections et expositions
Les oeuvres de Xiao Fan Ru sont dans plusieurs collections publiques et privées, et notamment en France au Musée Cernuschi à Paris, au Fond national d’Art contemporain ou encore au Fonds régional d’Art Contemporain d’Île-de-France.
L’artiste participe a des expositions personnelles et collectives depuis 1983, et ce principalement en Asie et en Europe.
En France, en 2020, le Musée Guimet l’a choisi pour sa 9ème édition de Carte Blanche, où 72 de ses divinités en porcelaine y étaient exposées.
