À partir du 20 avril, la Galerie 208 expose 4 artistes issus de la scène artistique Africaine lors de l’exposition « Couleurs d’Alkebulan« . Ce continent bouillonnant de créativité voit émerger des artistes de talents qui tendent à être visibles et reconnus à travers le monde.

Issus de quatre régions distinctes du continent, le travail des artistes Reggie Khumalo, M’Barek Bouhchichi, Armand Boua ainsi qu’Emmanuel Kwaku Yaro témoigne de la diversité de la scène artistique Africaine qui paraît impossible de qualifier d’« Art Africain ». Pour autant chacune de leurs œuvres se font écho, se répondent et résonnent ensemble.

De par leur démarche artistique, ils défendent tous une société plus juste, plus égalitaire et véhiculent des valeurs humanistes. Originaires du Maroc, d’Afrique du Sud, de Côte d’Ivoire et du Ghana, tous s’inspirent du contexte singulier de leur pays et de la société dans laquelle ils vivent. Ils nous accueillent dans leur quotidien et rendent visible les personnes qui les entourent, qu’elles appartiennent à leur communauté, leur quartier ou leur société. Au travers de leur œuvres colorées, chacun des artistes nous livrent une part de leur identité et nous accordent un instant de vie.

Les œuvres des jeunes artistes, Reggie Khumalo et Emmanuel Kwaku Yaro, célèbrent respectivement le peuple Sud-Africain et Ghanéen faisant fréquemment l’objet de préjugés. Ils dépeignent en couleur une jeunesse moderne et joyeuse. Boua et M’Barek mettent en lumière des existences invisibles et opprimées. M’Barek met à jour les discriminations subies par la communauté noire au Maroc, Boua expose les chemins de vie des enfants des rues d’Abidjan. La technique de Boua et Yaro éveille notre curiosité, ils font tous deux usage d’objets récupérés. Les tapis traditionnels Ghanéen deviennent le support des peintures pour Yaro ; quant à Boua, il réemploi dans ses œuvres « tout ce qui lui tombe sous la main » : journaux, magazines, boutons, cartons…. Ils font agir et réagir la couleur, clef de compréhension et témoin de la vivacité de leurs discours. Cette couleur nous captive et fait naître une prise de conscience.