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Sung-Hy Shin naît en 1948 à Ansan, en Corée. Il étudie la peinture à l’université de Hongik avant de partir s’installer en France en 1980.
L’œuvre de Shin est une quête constante pour transcender les principes fondamentaux de la peinture. Une variété de recherches artistiques se reflète dans l’ensemble de son œuvre. Il s’attaque d’abord à des questions telles que la planéité de la toile, la matérialité des pigments et les limites du cadre de la toile, pour aboutir à l’invention de sa méthode de nouage consistant à tisser et à nouer des bandes de toile peintes.
Les premières œuvres de Sung-Hy Shin datent du milieu des années 70 et du début des années 80. Elles sont essentiellement des tableaux réalisés à la peinture à l’huile sur toile de jute. Il y représente de manière hyperréaliste la texture de la toile, du jute ou une matière semblable au chanvre, comme un trompe-l’œil. Ces représentations du jute amplifient la perception du spectateur sur la trame réelle de la toile. De plus, elles montrent l’interprétation unique de l’artiste pour ce medium qu’est la peinture.
Une technique qui sort des limites traditionnelles de la peinture
Dans les années 80, Sung-Hy Shin présente des collages composés de petits morceaux de carton peints et collés sur une plaque de plexiglas enchâssée dans un cadre en bois. Quand l’œuvre est accrochée au mur, l’ombre projetée permet un dédoublement. Alors on observe une transformation de la surface en volume. La peinture de Shin semble ainsi préserver une ambiguïté entre plan et volume.
Dans les années 90, il commence sa série « Solution de continuité » dans laquelle il découpe des toiles de couleur en bandes. Il les réassemble et les recoud ensuite. Les coutures sont exposées et les marges sont grossièrement découpées afin que les effets de lumières et d’ombres jouent sur elles. Les œuvres atteignent également un relief et deviennent tridimensionnelles.
L’artiste s’est finalement efforcé toute sa vie de rester un peintre, tout en refusant de rester dans les limites traditionnelles de la peinture. Dans toutes ses œuvres, il n’a jamais cessé de déconstruire et de reconstruire.
Ses œuvres figurent dans des institutions internationales telles que le Musée national d’art moderne et contemporain de Corée, le Musée d’art de Séoul, le Musée d’art de Busan, le Musée d’art de Daegu, le Fonds National d’Art Contemporain, l’UNESCO et bien d’autres.