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Jiang Dahai est un artiste d’origine chinoise, dont le travail synthétise des éléments traditionnels artistiques chinois et occidentaux. Figure majeure de l’abstraction en Chine, il est né en 1946 dans la ville de Nanjing en Chine. Il est diplômé de l’Académie centrale des beaux-arts de Pékin en 1986 avec une maîtrise du département de peinture à l’huile de l’école. La même année, il s’installe à Paris et commence ses études à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts. Il a travaillé et vécu uniquement à Paris jusqu’en 2007. Il partage désormais son temps entre Pékin et Paris.
Influences modernes
S’appuyant sur une connaissance intime de l’art de Corot, Degas, Cézanne ou de Morandi et Rothko, Jiang Dahaï développe un art à la fois fascinant et vertigineux. Cet art est élaboré à partir d’un geste très simple, emprunté à la plus ancienne des traditions chinoises. La goutte de peinture que le peintre laisse sciemment tomber de son pinceau sur le papier.
À l’instar de l’artiste devant sa toile, le regard du spectateur, doit opérer par une approche, aussi bien de près qu’à distance. Celui-ci, révélant par là, son caractère à la fois obsédant et insaisissable.
L’originalité de ce travail tient singulièrement à la gestuelle que l’artiste a élaborée pour peindre. Guidée par une concentration extrême, la peinture de Jiang Dahaï est éclairée par la densité minimale de son geste.
Jiang Dahai : entre abstraction et minimalisme
Les œuvres sont un mélange de formes naturelles et abstraites en harmonie les unes avec les autres sur une surface 2D. Ses formes ont tendance à être minimalistes mais puissantes dans leur simplicité. Au tournant du XXe siècle, il commence à jouer sur la texture du papier, la sécheresse et l’humidité du pinceau. Ces images deviennent «rythmiques», mystérieuses et abstraites, un peu comme les peintres abstraits occidentaux qui jouaient sur les formes géométriques, les lignes et les points.
Expositions
Jiang Dahai exposera six grandes peintures récentes au musée Guimet. L’art singulièrement silencieux et spatial de l’artiste entrera ainsi en résonance avec ce lieu. Il évoque, avec sa voûte et ses murs circulaires, un sanctuaire ou un espace sacré. Sa pratique picturale à la fois liée à la tradition du paysage de la peinture classique chinoise comme à celle de l’abstraction occidentale. Dans une inflexion minimaliste et monochrome, elle prolonge et renouvelle profondément la nature du dialogue entrepris par les artistes chinois formés à Paris.