Du 01/12/23 au 01/02/23 la Galerie 208 présente trois artistes aux techniques singulières dans l’exposition (Dé)construction  : Martine Poppe, Olivier Kosta-Théfaine et Deniz Bedir.

Dans cette nouvelle exposition (Dé)construction, ces artistes issus d’horizons très différents nous parlent de cycles créatifs et/ou destructifs repoussant les frontières du réel.

Premièrement l’artiste Norvégienne Martine Poppe, met en scène des paysages surréalistes en adoptant le contre-pied de l’art traditionnel de la représentation de paysages. Ses paysages et ciels de couleurs vives donnent à voir une nature imaginaire et fantaisiste. Elle travaille avec des matériaux peu conventionnels. En effet, la photographie et textile sont déposés derrière une toile translucide. L’artiste vient ensuite travailler avec de la peinture à l’huile. C’est pourquoi ses peintures procurent l’effet de photo surexposées ainsi que l’effet d’une image digitale pixélisée. Les œuvres de Martine Poppe négocient ainsi les frontières entre abstraction et représentation. 

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Ensuite, Olivier Kosta-Théfaine, né en 1972 en banlieue parisienne, travaille la matière avec une technique « destructrice ». Il brûle la surface du papier avec divers outils (briquet, pointe chaude). La série intitulée « Paysage de banlieue » fait référence à sa jeunesse et à son passé. Bien que n’y vivant plus, il continue de recréer des paysages qui ont été embellis, améliorés, reconstruits par son esprit et sa mémoire émotionnelle. A travers ces paysages souvenirs reconstitués, Olivier Kosta-Théfaine s’interroge sur l’évolution sociale, ainsi que la transformation ou la destruction qu’il engendre.

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Enfin, l’artiste Deniz Bedir développe depuis quelques années un processus pictural à la frontière de la sculpture. Il utilise l’enduit, un matériau de construction présent sur les chantiers. Il le mélange à différents pigments. Équipé d’un platoir, il vient étaler la matière en couches épaisses sur de grands panneaux de bois posés au sol. De manière aléatoire, Deniz ponce une partie de la surface devenue solide et laisse à vif d’autres portions créant un jeu sur les textures. Il donne à voir la formation et les déformations, le travail et les accidents de la matière. De plus Deniz met en lumière ceux qui manient habituellement l’enduit : maçons et ouvriers du bâtiment.

 

Par conséquent, ces artistes tentent de (dé)construire l’ordre établit et amènent une réflexion/ inflexion quant à la nature des choses qui nous entourent, notre environnement, la société. Ils entraînent donc une réflexion sur notre individualité.

https://www.artsy.net/artwork/martine-poppe-first-park

https://galerie208.com/?exhibition=regard-interieur