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Le céramiste d’origine chinoise Qi Zhuo se joue des mots, des mal entendus et dans ce glissement sémantique, invente des objets hors du commun qui explorent les limites de la matière et du sens premier. Dans une dynamique de recomposition, il détruit pour créer. De nouvelles formes naissent là où les idées se rencontrent.
Pour sa série Jarstice – contraction des mots anglais jar (pot) et justice – l’artiste a utilisé les techniques et les formes traditionnelles de la céramique chinoise. Le paradoxe entre l’évidente violence du projectile contraste avec sa symbolique : le poids, celui d’une balance de la Justice, perfore et marque durablement tout en sublimant la céramique d’éclats dorés.
Dans sa série « j’ai allumé un vase » Qi Zhuo fait se rencontrer deux techniques pour le moins antagonistes. La céramique fine et le pétard sont tout deux liés au feu, l’une est figée dans une quiétude millénaire tandis que l’autre génère bruit et lumière à occasion de fêtes.
Déclaration de l’artiste :
« Le « malentendu » devient une façon de penser multiculturelle. La communication commencée par un « malentendu », crée plus de sens que ce qu’on peut comprendre parfaitement. C’est une richesse pour moi. Me trouvant sur une frontière entre deux cultures, je suis moi aussi un « mal entendu ». Je souhaiterais développer un projet sur ce « mal entendu ».
Dans la langue française il y a beaucoup de mots dont la prononciation ressemble aux mots chinois. Par exemple, le mot « vase » a la même prononciation que le mot « chaussette » en chinois. Le « loup » est le « cerf » en chinois.
Je m’interroge comment une chaussette devient un vase. J’essaye d’assembler les différents objets pour en créer un autre en langage sculptural. »
