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Le jeune artiste plasticien danois Johannes Holt Iversen, déjà largement récompensé pour son travail, a intégré récemment la collection nationale d’art contemporain de son pays natal. Son approche esthétique protéiforme et colorée supporte une réflexion globale sur notre rapport à la technologie, aux constructions sociales et à nos schémas de pensée primitifs.
Proposant que notre lecture des interventions humaines est basée sur les mêmes sens instinctifs que ceux de nos ancêtres. En tant qu’installation, l’œuvre est rétrospective et réfléchie du point de vue de l’histoire de l’art.
Déclaration de l’artiste
« Dans mon travail, j’ai tendance à travailler d’abord à partir de la matière et de l’extérieur, en ayant à l’esprit la lignée de la création artistique et de la représentation. Actuellement, j’étudie la dualité entre la lumière, l’ombre et la réflexion ce qui m’amène à aborder les technologies synthétiques et artificielles – et la réalité par opposition aux systèmes organiques, vitaux et évolutifs tels que le système pulmonaire capillaire ou le système circulatoire des organismes. Il en résulte souvent un travail basé sur l’objet, dans lequel la figure elle-même n’est pas la seule à être importante, l’espace et le spectateur qui entourent la figure ont un rôle important à jouer. Dans ma pratique, j’ai été attiré par la mise en lumière d’événements naturels et culturels tels que des peintures, des bannières, des produits commercialisés et par l’utilisation de formes et de symboles.
Mes œuvres peuvent parfois être abstraites, mais elles sont toujours liées à un équivalent dans le monde réel, et apparaissent souvent à partir de l’utilisation de matériaux de haute technologie, utilisés dans d’autres industries, comme la technologie de rétroréflexion de l’industrie aéronautique, l’esthétique fonctionnelle de la construction plastique industrielle et les pigments de chrome de l’industrie automobile. Je m’inspire de différents domaines ; qu’il s’agisse d’éléments historiques, comme les premières représentations des grottes de Lascaux ou d’autres inspirations qui viennent de la sociologie, de la psychologie, des méthodologies scientifiques et de la culture pop. Tous avec comme dénominateur commun l’utilisation, la dissection et la compréhension des symboles, des reliques et de l’autoreprésentation humaine, comme les qualités anthropromorphiques de certains objets. Une fascination constante pour les termes philosophiques des années 1980 « hyperréalité » et « simulacre » à partir desquels la représentation originale ainsi que la représentation copiée et la représentation virtuelle se fondent en une seule, créant finalement une fluidité dans la façon dont nous, les humains, nous engageons avec le monde environnant, que ce soit dans le domaine de la technologie, de la science ou de l’esthétique ; cela a eu un impact profond sur ma manière d’approcher mon travail. » 31.01.2022 Johannes Holt Iversen
