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Jean-Pierre Raynaud réalise des œuvres à partir de sens interdits et de pots de fleurs remplis de ciment et utilise le carrelage blanc en céramique avec joints noirs, après son diplôme d’horticulture obtenu en 1958 et son service militaire achevé en 1961. Ces derniers deviendront rapidement la marque de fabrique de l’artiste. Les signes forts de la société s’inscriront dans son œuvre.
Son œuvre
Il fait sa première exposition personnelle à la galerie Jean Larcade à Paris et en 1966 chez Mathias Fels. Jean-Pierre Raynaud participe à la IX biennale de São Paulo au Brésil en 1967. Il est très vite appelé pour exposer aux quatre coins du monde. En 1975, il réalise les vitraux de l’abbaye de Noirlac.
Il tente de mettre en évidence les rapports du monde mental et du monde réel dès 1963, avec ses « psycho-objets » de couleur blanche et rouge, qui associent quelques éléments simples
Glaciale et distante, son œuvre se présente comme une vision du monde, cruelle certes, mais située au-delà de l’angoisse et de la violence. L’homme en est absent, et « rien ici », comme l’a écrit Alain Jouffroy, « n’est exprimé, mais tout est montré… ».
Le pot à fleurs rouge rempli de ciment, exposé en grand nombre et réalisé à diverses échelles, devient un signe dénué de toute expressivité.
Sa carrière
En 1969, il commence à construire sa propre maison à La Celle Saint-Cloud, qui est sa principale œuvre d’art. Il décide de la détruire en 1993. Il expose les morceaux de la maison dans des conteneurs chirurgicaux au CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux. On projette à cette occasion le film de Michelle Porte, La maison. Il représente la France à la Biennale de Venise la même année et obtient le prix d’honneur.
En 1972, Raynaud aborde la quadrichromie pour reproduire, sur des panneaux grandeur nature, les éléments constitutifs de la camionnette Renault et des panneaux de signalisation routière.
En 1974, Raynaud ouvre au public sa maison blockhaus, entièrement tapissée intérieurement de carreaux de faïence blancs. Il conçoit pour l’abbaye cistercienne de Noirlac, 55 fenêtres et sept rosaces de verre incolore.
Le terrain privilégié de Raynaud sont les espaces publics, ainsi que les mises en situation d’objets de collection.