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Arman, ou Armand Pierre Fernandez, est né à Nice en 1928. Dès l’enfance, il se familiarise avec les objets dans la boutique d’antiquité de son père et commence à peindre à 10 ans. En 1946, il intègre l’école des Arts Décoratifs de Nice et rencontre par la même occasion Yves Klein et Claude Pascal qui deviennent des amis chers. En 1951, sa peinture se radicalise sous l’influence des peintres Nicolas de Staël et Serge Poliakoff.
En 1958 Armand devient Arman sans D. A partir de 1959, l’artiste commence à traiter des accumulations d’objets où de nombreuses versions d’un objet sont regroupées dans des vitrines. Les objets traités par Arman sont variés ; peignes, poupées, des rouages d’horlogeries, des dollars, des lampes. Il renonce de cette manière à la composition, dénonçant ainsi notre quotidien de consommation. L’une des plus fameuses accumulations est « Les Poubelles », où des déchets sont coulés dans des blocs de plexiglas. L’addition confère à l’objet son caractère expressif et narratif.
Chez lui l’accumulation d’objets est autant présente que leur destruction. Il détruit lui-même des séries d’objets en les broyant, les sciant, les découpant, les brûlant. Il s’agit de rendre à l’objet son caractère expressif qui a été perdu dans la production de série.
En 1960, Arman fonde avec un collectif d’artiste comme Yves Klein, Jean Tinguely, César, Niki de Saint Phalle le mouvement du « Nouveau Réalisme ». Dans les années 1970 sa notoriété grandit et l’artiste est reconnu en France et à l’étranger. En 1980-1990, il expose des réalisations monumentales en France et aux Etats- Unis, son pays d’adoption. Fin 1990, son œuvre se radicalise en une succession de gestes reliés à l’objet : il gifle la toile avec des objets trempés dans l’encre pour en imprimer les traces.