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Shan Weijun est né en Chine dans la province de Jiangsu. En 1987, il obtient le diplôme du département des arts plastiques (également appelés arts visuels), de l’université de l’industrie légère de Wuxi (aujourd’hui université Jiangnan) en Chine. Ensuite en 1993 il devient diplômé du département d’arts plastiques de l’université de Paris 8 à Paris. Puis en 2001 il crée un atelier d’art à Saint-Maur-des-Fosses. Aujourd’hui, il vit et travaille encore à Paris.
Shan Weijun attache une grande importance à la pureté de l’expression dans ses peintures. En apparence il dépeint la campagne française, mais le thème sous-jacent de l’image est Jiangnan, en Chine. Il utilise habilement les outils de peinture traditionnels chinois – par exemple papier de riz, pinceau et encre – et trace méticuleusement sur le papier. L’accumulation de différentes nuances d’encre légèrement appliquée crée un paysage suburbain riche et subtil. L’artiste compare la technique créative consistant à peindre chaque jour dans l’atelier de cette manière calme et lente, point par point, à « mille points ». Ce type de pointillisme rappelle le pointillisme impressionniste qui a fleuri en France à la fin du XIXe siècle. Mais la différence est que Shan Weijun n’utilise que de l’encre en niveaux de gris.
Les sujets de la plupart de ses tableaux sont des montagnes, des pierres, des arbres et des nuages. Le paysage statique présente une sorte de conception artistique détachée, au-delà de l’attachement au monde matériel. Par conséquent il entraîne le regard du spectateur à rester sur l’image, lui permettant d’entrer dans le domaine de la contemplation. Cela a sans doute un rapport étroit avec le choix du « style de méditation » de l’artiste. L’œuvre peut sembler simple mais il s’agit en fait d’un chef-d’œuvre plus complexe de peinture à l’encre qui combine la culture chinoise, le sentiment français et l’esthétique contemporaine. « Des milliers et des milliers de points », comme l’explique l’artiste, est sa méthode personnelle de retraite zen.
Selon les propres mots de Shan Weijun :
« Le silence est le fondement de la simplicité. Mon art est ancré dans l’identité culturelle et les pratiques artistiques orientales. En mêlant le temps et l’espace, en comprenant l’esprit de l’encre et du lavis, en répondant avec mon cœur intérieur à la peinture, je trouve l’évasion ultime et pure. »
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